Journal Farandole

Amouriès, l’huile d’olive de Lucas Delabarre

Une tradition et un art de vivre

MOURIÈS - Coussou Est

Gastronomie et artisanat

Aujourd’hui, les mouliniers de la vallée des Baux, qu’ils soient producteurs, mouliniers ou oliverons défendent à la fois un paysage, une tradition et un art de vivre. Car l’olivier est devenu en quelques années un véritable trésor et un patrimoine à préserver. Dans l’hexagone ou à l’étranger, l’huile d’olive véhicule une image de qualité et fait connaître cette région autrement que par ses sites pittoresques.

Au pied des Alpilles, dans un paysage de vignes, de cyprès et d’amandiers, Mouriès enracine sa culture dans la tradition, elle est la première commune oléicole de France. Amouriès est une marque qui témoigne de la rencontre de Lucas Delabarre avec le terroir provençal. Tombé sous le charme il a décidé de se reconvertir, il était ingénieur et de construire son projet d’installation en tant qu’oléiculteur.

Petit fils d’agriculteur normand, après une formation et la reprise d’une oliveraie de 1000 oliviers, il s’installe en tant qu’agriculteur sur Mouriès. Première récolte en novembre dernier : 6 tonnes d’olives et deux huiles en AOP Vallée des Baux de Provence : Cuvée verte à l’arôme intense et harmonieux et Olives maturées au goût de l’huile d’antan.

Après avoir travaillé le graphisme de la bouteille afin de se démarquer de la concurrence, il lance une campagne de financement participatif sur la plateforme MiiMOSA, spécialisée dans l’agriculture dans le but de démarrer la commercialisation et financer une partie de son projet de plantation sur la terre nue de son exploitation. 130 oliviers ont été parrainés et plus de 8000 euros récoltés.

C’est ainsi que début mai, il a planté 540 jeunes oliviers qui entreront en production d’ici 4 ans. Parallèlement, il poursuit sa conversion vers une agriculture bio. Ces oliviers sont de variété aglandau, olive ovale typique et salonenque, variété principale de la vallée qui rend le plus d’huile (40% chacune), la grossane toute ronde et la verdale tachetée de blanc pour la table (10% chacune).

Lucas souhaite dans un proche avenir améliorer le rendement de ses vieux oliviers âgés de 15 ans et peut-être se diversifier vers l’agroforesterie, les plantes aromatiques, l’olive de table, la cosmétique ou l’apiculture. Pour la commercialisation, on retrouve ses huiles dans quelques épiceries fines et sur internet.

 

 

 

Ils font vivre le territoire