Journal Farandole

Parmi les expositions de l’été : La Fondation Vincent van Gogh et le Musée Estrine

ARLES - Fondation Vincent van Gogh

Culture et patrimoine

2017, la Fondation Vincent van Gogh Arles poursuit son approche unique de l’artiste en explorant au fil d’expositions temporaires, l’apport de son œuvre sur la production artistique contemporaine. Par sa vision du portrait et son expressivité, Van Gogh a inspiré de nombreux artistes et parmi eux, Alice Neel, artiste américaine connue pour ses portraits sans concession. Quant au Musée Estrine, il offre ses cimaises au peintre Paul Rebeyrolle.

« Calme et exaltation. Van Gogh dans la collection Bührle »

Cette nouvelle exposition met en lumière non seulement les différentes étapes dans la carrière de l’artiste néerlandais mais également la vision d’un collectionneur. Six des huit tableaux exposés, ont été prêtés par la Fondation E. G Bührle de Zurich, un autre provient d’une collection particulière, le dernier a été prêté par le Musée Van Gogh d’Amsterdam dans le cadre du prêt annuel.

On y découvre, des œuvres de jeunesse réalisées à Nuenen comme Le Vieux Clocher ou la Tête de paysanne, à Paris avec Les ponts d’Asnières et Autoportrait. Les Sarcleuses et Branches de marronniers en fleur témoignent de la maturité artistique de Van Gogh, une évolution qui se traduit par des couleurs franches et une composition audacieuse. Lui qui a tant aimé la lumière des paysages de Provence, convaincu que la couleur est la clé de la modernité, a proposé des teintes plus proches de celles du Nord avec L’Entrée dans une carrière, une vue des Alpilles depuis l’asile Saint Paul de Mausole et l’Oliveraie.

« Alice Neel, peintre de la vie moderne » – Du 4 mars au 17 septembre 2017

Alice Neel a traversé le siècle et accompagné les plus grandes batailles sociales. Décédée en 1984, elle est considérée aujourd’hui comme l’un des plus grands portraitistes du XXème siècle. Ses toiles sont un panorama sans concession de personnages hauts en couleurs, d’une époque authentique et profonde où l’on découvre ses sympathies politiques et son rapport au discours féministe. Toute sa vie elle s’est concentrée sur l’art du portrait, une tendance pourtant à contre-courant dans le New York de l’après-guerre. A travers les soixante-dix œuvres présentées dans cette exposition, on découvre la vie des quartiers où elle a vécu comme Greenwich Village à la culture bohême ou Spanish Harlem où elle a dressé le portrait des Portoricains. Ses toiles privilégient la spontanéité, dégagent une grande intimité grâce au regard souvent cru qu’elle porte sur la réalité quotidienne. Des personnes en marge tout autant que ses proches ou encore l’élite culturelle new-yorkaise, des classes sociales défavorisées à l’Upper West Side où elle exécute ses portraits d’artistes et de galeristes.

 

« Les animaux de Paul Rebeyrolle » aux cimaises du Musée Estrine – Du 18 mars au 23 juillet 2017

Véritable joyau de l’architecture provençale du XVIIIème siècle, l’Hôtel Estrine a été entièrement restauré en 1989. Un des temps forts de l’année 2017 est l’exposition « Les animaux de Paul Rebeyrolle » qui revient sur l’œuvre exceptionnelle de cet artiste souvent en marge. Toute sa vie, il dénoncera les dérives de l’évolution de la société tant au niveau scientifique qu’économique ou social. Ses tableaux sont des fenêtres sur notre monde vivant où la beauté la plus pure côtoie l’horreur la plus atroce. Encore méconnu du grand public, son œuvre l’est moins des peintres contemporains qui, pour beaucoup revendiquent son héritage. L’espace qui porte son nom à Eymoutiers, dans son Limousin natal, n’a de cesse de rendre cette peinture accessible au plus grand nombre. Alors que l’art de sa génération était à l’abstraction et au concept, Rebeyrolle a déployé toutes les possibilités de la figuration et de la matière, pour ancrer son œuvre dans le réel.

Pour créer un véritable partenariat, la Fondation Vincent van Gogh et le musée Estrine proposent un billet groupé au tarif réduit de 12€.

Ils font vivre le territoire