Journal Farandole

Le Musée Réattu finalise les expositions 2018

ARLES - au musée Réattu

Culture et patrimoine

 En janvier, trois expositions se sont terminées, celle consacrée à Antoine Raspal, celle de Jacques Réattu « Arelatensis, un rêve d’artiste » et celle enfin intitulée « Rencontre à Réattu ». A peine le décrochage terminé que le Musée finalise les dernières mises au point des trois expositions de 2018 et il faut « raccrocher » les 26 salles avec la collection permanente. Nouvelles pièces, nouvelles dispositions.

Les 150 ans du Musée Réattu

Que s’est-il passé en 150 ans, de la reconstitution du premier accrochage de Réattu à aujourd’hui. Telle est l’idée de départ de l’exposition 2018, avec des œuvres produites depuis le XIVème siècle jusqu’aux nouvelles créations réalisées spécialement par des artistes et présentées au musée à un moment ou à un autre comme Christian Lacroix, Pablo Picasso, Zadkine… « Car ce musée n’est pas un musée classique, c’est avant tout une Maison d’artistes où chacun se passe le témoin. Pour exemple cette photo de Lucien Clergue prise en 1957 immortalisant Picasso qui tourne autour d’une sculpture de Zadkine » nous raconte Daniel Rouvier, directeur du musée.

Pour cette exposition qui se tiendra du 17 février au 30 décembre 2018, ce sont près de 650 œuvres qui attendent les visiteurs. Peinture et sculpture, photographie et vidéo en suivant un fil conducteur, la « femme ». La femme inspiratrice, la femme artiste, qu’elle soit sculpteur, plasticienne ou photographe. Des regards de femmes aussi comme ceux de Germaine Richier, Germaine Pratsevall, dont l’œuvre exposée en 2017 intègre la collection permanente. Des femmes photographes comme Dora Maar, muse et amante de Picasso, Jacqueline Salmon ou Agnès Varda …

« Alfred Latour Photographies, cadrer son temps »

Cette exposition qui se tiendra du 29 mars au 30 septembre 2018, est montée en partenariat avec la Fondation Alfred Latour. Une œuvre à redécouvrir qui fait l’objet pour la 1ère fois d’une exposition institutionnelle de l’artiste et même s’il fut peintre avant d’être photographe, il rejoint les cimaises du Réattu, le premier musée des beaux-arts français à avoir collectionné la photographie. « Arles ne serait pas aujourd’hui la capitale internationale de la photographie sans la création du département photographique par Lucien Clergue et Jean Marie Rouquette ». Alfred Latour a commencé la photo à Paris vers 1910, des photos dans lesquelles ressort tout son art géométrique et qui révèlent une autre facette de ses talents avec des scènes de rues, stands forains, pêcheurs des bords de Seine.

Cette exposition ouvre en même temps que celle installée à l’Espace Van Gogh « Alfred Latour, les gestes d’un homme libre » du 29 mars au 2 mai 2018.

Une 3ème se tiendra à la Maison des Consuls d’Eygalières du 28 mars au 2 septembre « Eygalières dans l’objectif d’un peintre ». Dans ce coin des Alpilles où il a passé les 30 dernières années de sa vie, il saisira les paysages, les habitants dans des clichés sensibles, des images très personnelles qui n’avaient pas pour ambition d’être un jour exposées.

Pour ces 150 ans du musée, la ville d’Arles a acheté 10 tirages de la série « Le Testament d’Orphée », clichés réalisés en 1959 par Lucien Clergue lors du tournage du film de Cocteau et qui seront présentés à l’occasion de cette réouverture.

 « Véronique Ellena, rétrospective », l’exposition de l’été

Véronique Ellena est photographe, artiste plasticienne. L’exposition qui lui est réservée du 30 juin au 30 décembre 2018 est une rétrospective de ses premières œuvres à celles d’aujourd’hui.

Ces nouvelles expositions suivent le même fil conducteur que celui de MP2018 Quel amour. L’amour, comme celui de Picasso pour les femmes, l’amour des femmes artistes, l’amour filial du legs d’Elisabeth Grange pour sauver l’œuvre de son père Jacques Réattu.

//Claudine Labe

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