Journal Farandole

La Fondation Vincent van Gogh se place sous le « soleil chaud, soleil tardif », du 21 avril au 28 octobre 2018

ARLES - Fondation Vincent van Gogh

Culture et patrimoine

Depuis son ouverture en 2014, la Fondation Vincent van Gogh Arles n’a de cesse d’accueillir les œuvres de grands maîtres. Ainsi, la réflexion menée au sein de cette nouvelle exposition « Soleil chaud, soleil tardif », intègre pour la première fois le travail d’une autre figure majeure de l’art moderne, celle de Pablo Picasso.

Soleil couchant pour Pablo Picasso, soleil du midi pour Vincent van Gogh

Cette nouvelle exposition doit se voir comme un dialogue inédit entre Pablo Picasso et Vincent van Gogh. Elle met en avant l’influence majeure du peintre hollandais sur Picasso. « Soleil chaud, soleil tardif » est une exposition thématique qui croise les artistes, qui réunit des prêts exceptionnels de tableaux de Van Gogh, des œuvres tardives de Pablo Picasso et d’Alexander Calder, mais aussi d’Etel Adnan, Giorgio De Chirico, Joan Mitchell, Adolphe Monticelli, Sigmar Polke, Germaine Richier et Sun Ra.

« Le soleil chaud symbolise un modernisme à son apogée qui s’incarne dans le travail de Van Gogh dès février 1888, lorsqu’il découvre la Provence. Lumière déclinante, le soleil tardif se retrouve quant à lui dans l’œuvre du dernier Picasso alors habité par un sentiment d’urgence compte tenu de son âge avancé ». Une peinture fluide, libre du passé caractérise les sept toiles peintes de 1970 à 1973 et réunies dans l’exposition. Pour Giorgio de Chirico, la « période tardive » est une période de retour vers les thèmes antérieurs, tel le motif du soleil sur chevalet.

Avec Sigmar Polke, son « Moderne Kunst » affiche l’ironie d’un jeune artiste vis-à-vis des pères de l’art moderne dont il observe l’effacement progressif. Les autres œuvres de l’exposition conduisent au soleil absolu d’un astre représenté comme une boule chez Calder. La Fondation présente une sélection de gouaches des années 1970 aux couleurs primaires et aux formes stylisées.

Les nouveaux prêts à la Fondation Vincent van Gogh

En mars 1886, Vincent van Gogh quitte Anvers, où ses professeurs de l’Académie des beaux-arts considèrent « qu’il ne sait pas dessiner » pour rejoindre son frère Théo à Paris. Il s’inscrit aux Beaux-Arts avec la volonté de perfectionner sa technique, il assiste à des cours de peinture anatomique et peint une nature morte « Crâne », au printemps 1887. Quelques mois plus tard, déçu par un enseignement trop académique, il cesse de suivre les cours et quitte Paris pour s’installer à Arles. Parmi les tableaux présentés en 2018, arrêtez-vous devant « Moissons en Provence », prêt du Israël Museum, « Champ aux meules de blé », prêt de la Fondation Beyeler et « Crâne » du Van Gogh Museum d’Amsterdam. Quatre autres œuvres sont à découvrir.

« Paul Nash. Eléments lumineux »

À la suite d’Alice Neel, exposée en 2017, la Fondation présente un artiste important du XXème siècle méconnu en France, le Britannique Paul Nash. Cette rétrospective constitue le second événement exceptionnel de la saison 2018.

Né à Londres en 1889, Paul Nash grandit dans le Buckinghamshire où il développe un fort attrait pour le paysage, fascination qui se mêle à une vision très personnelle des mondes réel et imaginaire qui l’entourent. Après la guerre il produit un certain nombre de paysages mélancoliques. L’exposition montre une trentaine d’œuvres de la période 1918-1946, des photographies et des archives, qui mettent pour la première fois en lumière un aspect peu étudié : l’influence du sud de la France et des peintres français sur Paul Nash. En effet, à l’occasion de séjours dans le sud de la France durant les années 1920 et 1930, il découvre la peinture de Paul Cézanne et celle de Jean Lurçat puis le modernisme à Paris. //Claudine Labe.

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