Journal Farandole

William Wegman signe l’affiche des Rencontres d’Arles 2018

[les fameux braques de Weimar sont au coeur de son art...]

ARLES - Les Rencontres de la photographie

Culture et patrimoine

Pour l’artiste américain les fameux braques de Weimar sont au cœur de son art. Mais retour en arrière dans les années 1968. « Comme ils n’ont pas d’enfants, sa femme, lui demande d’acheter un chien. Il lui promet d’en acheter un quand ils déménageront à Los Angeles l’année suivante, tout en espérant qu’elle oublie, car il n’a pas très envie d’un compagnon à quatre pattes, qui le gênerait dans son travail.

Installés à Los Angeles en 1970, sa femme lui rappelle sa promesse, ils commencent à chercher un chien et tombe sur une annonce vendant un braque de Weimar…à 35 dollars. Et voilà, les braques de Weimar entrent dans leur vie.

En le ramenant chez eux, le chien se précipita dans la maison et s’assit, dans une posture très masculine et très humaine. « Man Ray », ce sera son nom, clin d’œil à la lumière qui l’entourait à ce moment-là et petit hommage au peintre et photographe américain de l’époque, très en vogue.

À l’atelier, Wegman amène désormais Man Ray pour avoir de la compagnie. « Seulement, ce dernier est très joueur et il s’ennuie dans ce petit espace. C’est alors qu’à plusieurs reprises, le chien entre dans le cadre de l’appareil photo, alors que son maître travaille ». Le début d’une longue collaboration entre Wegman et Man Ray qui deviendra emblématique pour l’artiste et qui lui donnera son immense succès même si les débuts furent difficiles. Le public jugeait les photos « un peu trop décalées, humoristiques mais sans plus ».

Humour, ironie, provocation, trois mots pour définir le ressenti face à ces clichés. Séduction puis interrogation, limite entre conformisme et décalage ! Ayant travaillé sur le monde de la mode, il met ses chiens en scène en les habillant avec des vêtements de couturiers célèbres.

Puis Fay Ray et ses successeurs prendront la suite de Man Ray et les compositions canines de Wegman lui vaudront une stature internationale.//cl

Ils font vivre le territoire