Né en en 1920 à Lille, Droulers participe à sa première exposition en 1939, avant d’être engagé comme cadre dans la filature Droulers-Vernier. Dès lors, sa peinture, principalement réalisée le soir à la lumière artificielle se détache de la figuration. Dans les années 50, il expose avec d’autres peintres du groupe de Roubaix. Lorsqu’en 1965, son usine est expropriée, il part dans le Midi avec sa famille et s’installe d’abord à Murs (Vaucluse), puis à Avignon et enfin à Saint-Rémy-de-Provence en 1980.
Sa peinture se rationnalise au contact d’un paysage provençal découpé par la lumière. Sa perception du monde s’intériorise et ses peintures traitent d’un monde entre deux, à la marge, où les motifs de lisière, de seuil se répondent. Au milieu des années quatre-vingt-dix, des figures font leur retour dans l’œuvre, ouvrant sur des réflexions mystiques.
Cette réapparition tardive de la figure est une résistance de l’être au monde et le jeu de la peinture, depuis toujours, une vision comme une réminiscence du réel.