Le cœur de la ville va battre à l’heure du grand nord. C’est une rencontre extraordinaire qui nous attend, un voyage, une découverte. Il est ici question de changer de fuseau horaire, d’ouvrir son cœur et son esprit… C’est la 1ère fois que plusieurs artistes Inuit sont accueillis en résidence en France.
En langue Inuit, Inuk signifie 1 Homme ; Inuuk, 2 Hommes, (qui a donné son titre à la manifestation).
**L’exposition à la chapelle Ste Anne, de 10h à 19h
Elle réunit des œuvres uniques, sculptées dans la pierre (marbre, serpentine…), le bois de caribou, l’ivoire de morse ou l’os de baleine, des estampes et des objets usuels. Les sculptures représentent des figures animales, ou liées à la spiritualité, un lien à l’environnement ou à la vie quotidienne.
Un espace documentation permet de se familiariser avec des éléments de l’histoire des Inuits et leur culture (livres, films…).
Très régulièrement on peut rencontrer les artistes en résidence et suivre la progression de leur travail de création.
**Des visites guidées par Maryse Saraux (Directrice d’Art Inuit Paris) les 14, 15, 17, 18, 28 et 29 janvier et tout au long de l’exposition par des membres de l’association et du service culturel.
**Des ateliers de sensibilisation Approcher au plus près la culture invitée.
Initiation à la sculpture, culture et création, langue et contes, chants du cercle polaire, jeux de ficelle, jeux coopératifs, contes.
**Les conférences à l’amphithéâtre de l’espace Van Gogh :
-Samedi 14 janvier à 19h
Introduction à l’art Inuit par Maryse Saraux Directrice d’Art Inuit Paris. Dans l’hostilité du monde arctique, depuis la nuit des temps, l’artiste Inuit sculpte une réalité : celle d’un monde passé, celle de ses rêves, celle des grands mythes de son peuple, mais aussi celle d’un présent dont l’évolution l’inquiète. Vous allez découvrir l’histoire de cet art primitif – savoir faire populaire et anonyme, qui est devenu un art contemporain international avec ses spécificités et ses grands maîtres. L’artiste, visionnaire, est un passeur qui dévoile les êtres qui se dissimulent dans la pierre, les andouillers ou les os. Au-delà de cette rencontre avec une esthétique étonnante, c’est l’extraordinaire adaptation de toute une société à des conditions de vie extrêmes qui est ici abordée.
-Samedi 21 janvier à 19h
La naissance du Nunavut par Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou Editeurs de « Printemps Inuit » (par Michel Therrien) et d’ « Atanarjuat, la légende de l’homme rapide » (par Bernard Saladin d’Anglure), fondateurs des éditions Indigène (Indignez-vous ! le manifeste de Stéphane Hessel).
« Pour la première fois de l’histoire, un pays occidental, en l’occurrence le Canada, redéfinit ses frontières pour laisser une nation autochtone se constituer sur la base de ses propres valeurs. Si le Nunavut reste dépendant du Canada pour sa politique extérieure, militaire notamment, le peuple inuit retrouve ses droits en matière de culture, d’éducation, de justice. C’est l’occasion pour nous de redécouvrir des pratiques ancestrales, mais qui loin d’être périmées, fécondent des questions qui traversent notre modernité. Ainsi la notion de genre : un enfant Inuit pouvant à sa naissance recevoir plusieurs prénoms, masculins et féminins, lui permettant de transgresser la frontière de sexe en fonction des épreuves dans sa vie. Donc le Nunavut, et cela dit sans nier les violences qui affectent aussi cette société, est un étrange miroir de ce que nous avons été, de ce que nous sommes et de ce que pourrions devenir. »
**Soirées Cinéma en partenariat avec les Cinémas Actes Sud
Vendredi 20 janvier à 19h – durée 50mn (lieu à préciser)
Rencontre avec le conteur Kamel Guennoun
Ooruk ou l’amour chamane, légende Inuit (tout public, dès 7 ans)
«En ce temps là, la parole était vivante. Un mot lâché au hasard pouvait naître en ce monde, revêtir d’étranges apparences. Un homme se changeait en animal, un animal en être humain.»
Mardi 24 janvier à 20h30 aux Cinémas Actes Sud
Projection du film » Voyage au Groenland » en présence de son réalisateur, Sébastien Betbeder.
» Thomas et Thomas cumulent les difficultés. En effet, ils sont trentenaires, Parisiens et comédiens… Un jour, ils décident de s’envoler pour Kullorsuaq, l’un des villages les plus reculés du Groenland où vit Nathan, le père de l’un d’eux. Au sein de la petite communauté inuit, ils découvriront les joies des traditions locales et éprouveront leur amitié. «