Journal Farandole

65e Salon International des Santonniers d’Arles

Du 19/11/2022 au 15/01/2023, de 10:00 à 18:00

ARLES -

Tout public Manifestation en intérieur

Tradition

Pour la 1ère fois depuis sa création, et après de nombreuses années dans les salles Romanes du Cloître Saint Trophime, le Salon se tiendra dans l’Eglise des Trinitaires, rue de la République, face au Museon Arlaten, musée ethnographique de la Provence.

Ce nouveau lieu d’accès plus aisé pour le public, situé dans une rue piétonne et de plain-pied, donnera une nouvelle dimension à notre exposition.

Le Salon aura comme invité : L’Italie

Une grande crèche Napolitaine qui n’a plus été présentée à Arles depuis 2002 occupera tout le fond de l’église.

Nous aurons également des crèches de différentes régions d’Italie comme La Vallée d’Aoste, Le Piémont, La Toscane, l’Emilie, la Sicile ….

Nous maintenons bien sûr la présentation des santonniers provençaux fidèles au Salon d’Arles et les santonniers amateurs qui nous réservent toujours de belles surprises.

 

La 9ème foire aux Santons

Comme les années précédentes, elle se tiendra dans la Chapelle Sainte Anne, Place de la République

 

La Grande crèche Provençale succèdera à la Foire dans la Chapelle Sainte Anne.

Plus de 400 santons dont de nombreux animés, représenteront les anciens métiers, les paysages et les personnages de la Provence.

Un concours de crèches provençales, ouvert à tous et destiné aux amateurs proposera les chapelles de l’église pour y installer leurs œuvres. Toutefois, une inscription préalable auprès de notre association est obligatoire.

Nous espérons accueillir un public nombreux à ces expositions qui font partie de nos traditions calendales.

 

 

NAPLES

 

Située au bord du golfe de Naples, en Campanie, à 200kms au sud de Rome, cette ville majeure s’étend sur 10kms, des pentes de Campi Flegrei, au Vésuve, dans l’un des paysages les plus pittoresques de la Méditerranée.

La beauté de Naples n’est pas simplement superficielle, et maints voyageurs et poètes ont fait des louanges.

On retrouve dans la manière de vivre de cette ville, une combinaison de beauté et de laideur, de fantaisie, de superstition et de fatalité, inextricablement liée à la réalité napolitaine, qui peut parfois sembler antipathique. C’est pour cela, qu’avant de comprendre Naples, il faut comprendre le style de vie napolitain et surmonter les frustrations de tous les jours.

 

 

 

HISTOIRE DU ROYAUME DE NAPLES

 

Au milieu du 13ème siècle, la Provence, jusqu’alors Empire administré par les comtes Catalans et Toulousains, va changer d’avenir.

Charles 1er (1246-1285) capétien, frère de Saint Louis va unir le comté de la Provence, pour plus d’un siècle au royaume Naples par son mariage avec Marie-Béatrice, fille de Raymond Béranger V, Comte de Provence, roi de Naples et de Sicile.

 

LA PROVENCE ET NAPLES

 

En 1296, Charles II promulgue une série d’ordonnances qui libèrent la Provence de la grande Cour Royale de Naples.

En 1297, il réorganise le Consulat d’Arles, le 31 juillet, par l’ordonnance de Brignoles

Plus tard, deux nationaux provençaux seront nommés, en permanence, à la cour de Naples.

En littérature, nous pouvons citer « la légende de Maguelonne ».
La belle histoire d’amour de Pierre de Provence et de la belle Maguelone, fille du roi de Naples, inspira au 15ème siècle Clément Marot.

Cette légende a gardé son importance et inspire encore de nombreux écrivains.

 

LE PALAIS ROYAL DE CASERTE

 

Caserte, en Campanie, est surnommée le Versailles italien

Le château de Caserte contient des objets semblables ou identiques à ceux qui se trouvent au Château de Versailles.

Parmi les traditions cultivées par les Bourbons, celle de l’aménagement de la crèche chaque année à Noël, était sans doute une des favorites. Philippe V d’Espagne se faisait envoyer de Naples des statues de bergers. Son fils Charles VII ne manqua pas l’occasion de participer personnellement à l’installation de la crèche avec l’aide d’artistes locaux. Après lui, tous les souverains perpétuèrent, avec enthousiasme, cette tradition.

La tradition des crèches napolitaines s’affirme pendant la période des Bourbons, avec Charles, mais surtout avec le collectionneur de crèches François 1er.

 

 

 

LES CRECHES NAPOLITAINES

 

Au 15ème et 16èm siècles, les crèches napolitaines apparaissent en Italie.

Leur essor se produit au 17ème siècle, la fabrication des personnages pour la crèche devient l’activité principale des «figurari », c’est-à-dire, des artisans de statues sacrées en bois, et d’accessoires religieux qui tenaient boutique dans le « vicolo di figurari »et rue San Gregorio Armeno qui est toujours entièrement dédiée aux crèches napolitaines.
les statuettes de ces crèches, sont appelées «Pastori » de pastor : berger.

De nombreuses races sont représentées dans la crèche napolitaine : maures, noirs d’Afrique, mongols, asiatiques qui apportent des cadeaux d’une richesse inouïe à l’enfant Jésus.

Les animaux sont très nombreux, et avec les rois mages, on montrait des animaux que l’on voyait rarement ou jamais : singes, lévriers, éléphants, chameaux.
Les scènes d’auberge, de taverne et de vie quotidienne sont aussi l’occasion de les présenter sous toutes leurs formes : poulet plumé, truie allaitant ses petits, chien, chat, basse-cour.

C’est avec la même minutie et le même souci du réalisme qu’étaient réalisés le innombrables éléments de la crèche, tout comme les décors.

Au 18ème siècle, la crèche napolitaine atteint son âge d’or grâce à Charles de Bourbon, Charles III roi d’Espagne et Roi de Naples de 1734 à 1759, qui en lance la mode à la cour.

Charles III aurait d’ailleurs, lui-même, participé à la réalisation de « pastori ».

La crèche représente alors, un phénomène important qui se situe entre l’art et les mœurs. Elle expose, de façon documentaire, la vie et les goûts napolitaines de l’époque.

Aujourd’hui, les artistes de la rue San Gregorio Armeno perpétuent la tradition de la crèche napolitaine et n’hésitent pas à y inclure le maire de la ville, les animateurs de télévision et autres célébrités.

Ils font vivre le territoire