Journal Farandole

Le gin bigourdan

Un London Dry en Camargue

ARLES -

Gastronomie et artisanat

Londonien par son père, Camarguais par sa terre, ce London Dry est né cet été à Arles. C’est à la sortie du Museon Arlaten que la Distillerie de Camargue a posé un alambic en cuivre de belle envergure.

Pour la petite histoire, Thomas Bigourdan a cru un instant que la chaudière de l’appareil ne pourrait jamais passer la porte. Mais il est à l’œuvre désormais et distille en petites séries un London Dry très inspiré par le biotope et l’épure de sa terre d’adoption.

Une recette précise quasi maniaque

Genévrier, bien-sûr, mais aussi immortelle, lavande, thym, verveine, fenouil, coriandre, racines d’Angélique, citron… Derrière chaque plante, il y a le prénom d’un producteur local, d’une fleuriste-jardinière, des odeurs de cueillettes sauvages et aussi l’art de choisir les épices d’Olivier Roellinger.  Quand on parcourt la liste des 13 ingrédients qui composent la recette du Gin Bigourdan, on se demande si ce spiritueux, grand amateur de tonic, n’est pas aussi méditerranéen que londonien.

Il suffit de se perdre dans la garrigue et de faire un tour d’horizon pour trouver les éléments indispensables à l’équilibre du goût de ce London Dry qui a emprunté à la Camargue la netteté du trait, la fougue et la fluidité, les sautes d’humeur climatiques entre coup de mistral et brise marine, fraicheur et grande chaleur.

Thomas Bigourdan n’est ni Camarguais ni Breton même si son nom prête à confusion. Il est un jeune distillateur épris de sa terre d’adoption, qui a choisi un grand professeur pour apprendre un autre métier.

Parce que c’est lui qui a écrit la recette, Thomas était très tendu le jour où Jamie Baxter, son master distillateur a goûté la 1ère distillation de son élève. Avant de conclure : « It’s actually lovely ! »  Ouf !

 

12, rue Frédéric Mistral

Prix : 37€

Ils font vivre le territoire